Traits particuliers du relief du Dévoluy :

1 - Les paysages des calcaires du Sénonien

( 2 - Paysages glaciaires )


Un trait majeur des paysages du Dévoluy est le rôle que joue la formation* dite des "calcaires à silex", d'âge sénonien*. Bien que susceptibles de déterminer de fortes falaises, ils se fragmentent aisément, essentiellement sous les effets du gel, du fait de leur litage assez serré. Ils donnent ainsi naissance à de fortes jupes d'éboulis (ce sont, paraît-il, ces éboulis qu'évoque étymologiquement le mot Dévoluy).

Les photos suivantes illustrent la variété des aspects du relief dû à ces roches, en fonction de la manière dont l'érosion les a attaquées.

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L'immensité minérale désolée du plateau de Bure vue depuis le sommet du Pic de Bure (panoramique ouvert à 150°).
Ici l'érosion s'est pratiquement limitée à dégager la surface supérieure des calcaires sénoniens, qui dessine une ample coupole (correspondant à l'anticlinal de Bure, vu ici dans son axe). La ligne de tirets blancs matérialise l'inflexion du flanc est de la voûte de ce pli. Les "combes", entourées de parois abruptes, qui entaillent ce flanc de la montagne résultent de sa dissection par des cirques glaciaires.
La distance entre le Pic de Bure et le laboratoire de radio-astronomie, supérieure à 2 kilomètres, est également celle séparant la Tête des Pras Arnaud (qui domine Montmaur) du Pic Ponson (qui domine Superdévoluy).



Le plateau de Bure et son rebord occidental, vu du SW depuis la Tête des Pras Arnaud (cliché original obligeamment communiqué par Mr. Luc Gidon).
Grâce au fait que l'observateur est situé à la même altitude, on perçoit bien la quasi horizontalité du plateau de Bure, long de 3 km d'ouest en est.


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Les falaises méridionales de la Tête du Lauzon (contrefort du Grand Ferrand)

vues du col de Charnier.

Les calcaires de la partie basse du Sénonien, dont on distingue le litage régulier en petits bancs, forment une falaise coupées de couloirs qui domine franchement une abondante jupe d'éboulis créée par leur fragmentation. Celle ci masque la rupture de pente avec les terrains sous-jacents, argileux (qui déterminent les pentes douces du pourtour du lac Lauzon).


La pyramide sommitale du Grand Ferrand
vue du sud, depuis la Tête des Vautes

Sur les hautes crêtes les ressauts sont déterminés par des niveaux où les lits calcaires sont plus cohérents entre eux ; les talus qui les séparent sont formés par des escaliers de petits bancs lissés par une pellicule d'éboulis.



Le versant est des crètes sommitales de l'Obiou
vu de l'est, depuis le sommet de Côte Rouge.

Toute la hauteur de la montagne visible sur ce cliché, d'une dénivelée de 700 m, est formée par les calcaires sénoniens. La tendance à l'envahissement des falaises sénoniennes par leurs propres éboulis affecte aussi les vallons (anciennement occupés par de petits glaciers) qui s'insinuent dans l'épaisseur même de cette puissante formation.



 

Les crêtes d'Aurouze, dominant le col du Festre du côté sud-est

Vue prise du nord-ouest
On a là un exemple particulièrement spectaculaire de l'envahissement du pied des falaises sénoniennes par leurs propres éboulis


 

Le versant méridional du Grand Ferrand (hautes pentes du vallon de Charnier)
vu de l'est depuis la crête de Porel.

Ici les affleurements disparaissent sous les éboulis pratiquement jusqu'au sommet de la Tête (bien nommée) de Vallon Pierra.




Les paysages d'origine glaciaire en Dévoluy
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