versant sud de la Montagne d'Angèle
Le village de Saint-May est blotti dans un petit col et s'appuie sur un piton rocheux que le cours de l'Eygues contourne en contrebas.
Saint May et le pont de sa route d'accès
vus du sud, depuis la rive gauche de l'Eygues
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Ce piton est formé par des couches calcaires du Tithonique, disposées à peu près horizontalement mais qui attirent l'attention par leurs microplis métriques à décamétriques d'axes N-S. D'autre part les mêmes couches se retrouvent nettement surhaussées dans les falaises qui dominent le village du côté oriental. Enfin le versant nord du piton montre (notamment dans le lacet de la route) qu'il est garni de ce côté par des marno-calcaires de l'Argovien.
Cette disposition résulte de l'entrecroisement de deux systèmes de failles de directions différentes :
- Une cassure NNE-SSW
rehausse sa lèvre orientale en faisant affleurer ainsi le séquanien à l'est du village.
- Une cassure ENE-WSW
qui constitue la bordure sud d'un couloir de roches broyées, essentiellement constituées par de l'Argovien, prises entre deux épontes de Tithonique que l'érosion a souvent dégagé en formant de véritables murs naturels verticaux (bien visibles le long de la route qui monte au Prieuré du Plateau de Saint-Auban) bien caractéristiques d'un décrochement .
Le fait que la première de ces failles ne décale pas la seconde montre son antériorité ; d'autre part les plissotis N-S qui affectent sa lèvre occidentale indiquent un serrage horizontal E-W qui peut raisonnablement être attribué aux efforts (de même direction) qu'implique le mouvement coulissant sur la seconde faille.
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