(LES ROCHES DE CHARTREUSE)
C'est l'ensemble marneux dans lequel est creusé le Grésivaudan. Il correspond aux étages Callovien et Oxfordien. On peut le subdiviser en deux "membres" :
On qualifie ainsi les niveaux supérieurs de cette formation : ce nom dérive de celui traditionnellement donné à l'Oxfordien supérieur du Jura, dont ils ont à peu près l'âge, mais n'est plus considéré comme celui d'un étage chronologiquement bien défini.
Les couches de l'Argovien montrent encore des passées de bancs calcaires analogues à ceux du Séquanien mais présentent surtout des bancs de calcaires brunâtres très argileux qui les font ressembler aux couches basales du Berriasien (elles sont d'ailleurs exploitées comme pierre à ciment dans les carrières de Vif).
Les couches de l'Argovien passent transitionnellement vers le bas à des marnes franches, de teinte noire à patine brunâtre, appartenant aux étages Oxfordien inférieur et Callovien. Elles n'affleurent nulle part à l'intérieur de la Chartreuse et ne s'observent que sur la marge orientale du massif, sur les pentes du Grésivaudan. Elles sont notamment observables aux alentours de Corenc où elles contiennent des passées de calcaires crinoïdiens qui furent exploités près de cette localité pour la construction.
Tableau des étages et formations régionales classiques du Jurassique supérieur :
à gauche la succession du domaine boréal (anglais), anciennement considérée comme base des "étages standards" ; à droite la succession du domaine téthysien dans les environs de Grenoble, avec la position des étages Berriasien et Tithonique (= "Tithonien") par rapport aux étages anglais.