|
|
ORGANISATION TECTONIQUE |
| Chartreuse occidentale | Chartreuse médiane | Chartreuse orientale |
|---|
En outre la présence de trois profonds synclinaux à coeur de Miocène, dont les flancs orientaux sont rompus par des cassures longitudinales chevauchantes, a conduit à proposer un découpage du massif en trois grandes zones. Ce sont la Chartreuse occidentale, la Chartreuse médiane et la Chartreuse orientale. Elles sont allongées à peu près N-S, donc plutôt longitudinales par rapport à la chaîne alpine toute entière, mais font toutefois un angle aigu avec l'alignement des massifs subalpins septentrionaux et de la chaîne de Belledonne au sens large (voir à ce sujet l'article massifs subalpins septentrionaux du Glossaire).
 |
Carte structurale du massif de la Chartreuse
|
Chacune apparaît, sur la carte géologique, comme une bande d'affleurement de terrains relativement anciens (Jurassique ou base du Crétacé), séparée de sa voisine par une bande plus étroite de terrains plus récents (jusqu'à Sénonien, voire Miocène). Ceci traduit le fait que chacune de ces zones correspond à un grand ensemble anticlinal (comportant éventuellement plusieurs plis, notamment dans le cas de la Chartreuse orientale). Chacune de ces bandes est délimitée du côté ouest par une faille de chevauchement.
C'est la présence de ces chevauchements qui a été prise comme base dans ce découpage. En fait il aurait peut-être été plus justifié, à certains égards, de considérer que la Chartreuse est partagée par le chevauchement de la Chartreuse orientale en deux moitiés, l'une à affinités jurassiennes (à l'ouest) et l'autre rattachée aux massifs subalpins plus septentrionaux (à l'est). En effet les deux ensembles situés plus à l'ouest (Chartreuse médiane et occidentale) présentent entre eux des affinités assez marquées par leur succession stratigraphique, dépourvue de marnes de Narbonne, et leurs plis à larges voûtes anticlinales souvent peu érodées.
Au contraire la Chartreuse orientale est un ensemble à peu près homogène à la fois par sa série stratigraphique, riche en marnes au niveau du Crétacé inférieur, par son plissement plus serré et par son relief, qui est plus ouvert du fait de l'érosion profonde de ses anticlinaux.
Cette organisation apparaît également de façon assez claire sur la planche de coupes successives du massif :
 |
Légende des abréviations : |
|
Un dernier trait important de la structure de la Chartreuse est la présence d'un faisceau de grandes failles NE--SW qui traversent les plis et les décalent en décrochement dans le sens dextre.
Le massif de la Chartreuse vu du SW, depuis un avion de ligne
Le chaînon de la Chartreuse orientale (Granier
- Dent de Crolles) est traversé par les trois principaux
décrochements, qui sont du nord au sud :
d.A = décrochement de l'Alpette ; d.cA =
décrochement du col de l'Alpe ; d.B = décrochement
de Bellefond.
Ces accidents semblent converger vers l'arrière-plan mais
ce n'est qu'un effet de perspective, seul dcA est en effet
vu à peu près dans son enfilade.
Vers l'avant (c'est-à-dire vers le sud-ouest) ces grands
accidents s'amortissent progressivement,. Cela se fait par un
partage de leur rejet entre plusieurs failles secondaires, de
plus en plus nombreuses et dont le rejet est de plus en plus modeste. Seules ont
donc été représentées les principales de ces nouvelles failles
:
dpD = décrochement du Pas Dinay ; dBo = décrochement
de Bovinant ; dO = décrochement de l'Oursière.
Ces failles apparaissent bien, avec leur dénomination, sur la carte structurale, où l'on d'ailleurs peut observer leur amortissement, du NE vers le SW, par un partage entre des failles secondaires plus nombreuses, mais à rejet moindre pour chacune.
Pour plus de détails sur la structure du
massif consulter les chapitres suivants :
Plus d'informations sur le cadre tectonique
dans lequel s'inscrit la formation de la Chartreuse :
retour au début
de la page
d'accueil du site  |
---
charger une