Stratigraphie des chaînes subalpines de Digne


A/ Colonnes stratigraphiques


Résumé des caractéristiques des formations stratigraphiques des environs de Barles (partie autochtone et base de la nappe)
(version retouchée d'un tableau pédagogique manuscrit)



Colonne stratigraphique du mésozoïque des environs de Digne - Barrême.
L'échelle graphique donne les épaisseurs des formations de la succession de la Nappe de Digne tout à fait méridionale (pour le Jurassique = extrémité méridionale du lobe de Cousson et passage au faisceau du Poil).
Les faciès marneux sont en grisé ; on trouvera la liste de la plupart des faciès correspondants dans le tableau se rapportant à la région de Barles et dans la notice de la carte géologique à 1/50.000°, feuille "Digne", du B.R.G.M.

 

Colonnes stratigraphiques comparées du Jurassique inférieur et moyen de la coupe du Bès (et de la Bléone) entre Digne et Seyne-les-Alpes

(dessin de J.Debelmas ; extrait du Guide Rouge "Alpes du Dauphiné", 1983, Masson éd., retouché)

La colonne "Barles" correspond à l'autochtone mais aussi à la partie tout à fait frontale du "lobe de la Robine" de la nappe de Digne (secteur de Courbons)
À Digne même (rive est de la Bléone) et dans le lobe de Cousson jusqu'à Norante, la succession est intermédiaire entre celle de Barles et celle de La Robine : elle reste assez épaisse mais le Carixien y est représenté par une barre de calcaires à silex bien individualisée.

figure agrandissable

 

Colonne stratigraphique des environs de Barles
(partie supérieure : du Jurassique supérieur au Tertiaire inclus)

Partie supérieure de la succession (Tertiaire à Jurassique supérieur)

B/ Clichés d'affleurements

1 / Partie supérieure de la succession (Tertiaire)


Un aspect typique de la formation de Valensole : (rive gauche du torrent des Duyes, aux environs de Barras, à l'ouest de Digne).
Lits de cailloutis, friables car mal cimentés, interstratifiés dans des marnes peu indurées, jaunes, beiges ou ocreuses. Les bancs, ici horizontaux, sont mal distincts parce que leurs limites sont transitionnelles. Ils sont recoupés par de multiples ravines qui rendent le relief encore plus confus.



Empreintes tridactyles : Tanaron, sentier descendant au ravin de l'Adrech, versant sud du collet 1088.
Ces traces se trouvent à la surface du dernier banc gréseux marin, que recouvrent les marnes continentales de Valensole (Miocène moyen) : ces traces (de gros oiseaux marcheurs ?) confirment l'émersion des anciennes plages à ce niveau précis de la succession stratigraphique.



Empreintes de pattes d'oiseau sur des ripple-marks : surface d'une dalle de grès du Miocène inférieur dans les gorges du Bès, en amont d'Esclangon.
Ces traces indiquent que cette surface de bancs est une plage fossilisée ; elles prouvent que la molasse miocène marine s'est déposée sous une profondeur d'eau extrèmement faible.
Les flèches maigres désignent les 3 empreintes visibles sur le cliché et la flèche grasse indique le sens de déplacement de l'oiseau.



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Les ravins supérieurs du torrent de Rousset, à l'est des ruines de La Pare
vus du sud, depuis les pentes occidentales de la crête de Beilet.

ØnD = chevauchement de la nappe de Digne ; Øui = chevauchement de l'Unité intermédiaire.
Noter l'épaississement de la succession des molasses rouges lorsque l'on s'écarte, vers le sud, de la voûte de l'anticlinal de la Maurière :elle se fait par de multiples petites discordances internes, ce qui indique que le bombement de la voûte s'accroissait pendant la sédimentation molassique.



Bancs de molasse rouge oligocène
ravins de Rousset (vallée du Bès en amont d'Esclangon)



Lits de marnes rouges à "rhizocrétions" dans la molasse rouge oligocène
ravins de Rousset (vallée du Bès en amont d'Esclangon)



Détail de "rhizocrétions"

(concrétions calcaires formées autour de racines pivotantes de plantes avant poussé sur la couche de limon maintenant lithifié)



2 / Partie inférieure de la succession (Jurassique moyen à Trias)


Dalle garnie de coquilles d'Ammonites (Arietites, en prédominance) : Sinémurien, vallée de la Bléone au nord de Digne.
Le marteau donne l'échelle.

La semelle de la nappe de Digne est constituée par les argilites dolomitiques jaunes et pourpres du Trias supérieur, à la base desquelles on trouve une lame discontinue, épaisse de 1 à 10 mètres de gypses et/ou de cargneules.

Le Trias, à la base de la nappe de Digne

sommet des ravins de Rousset, au nord de la crête de Beilet (vue prise en direction du nord-est).

Les gypses qui soulignent la surface de charriage (ØD) sont masqués sous le talus d'éboulis et ne sont visibles que dans les fonds de ravines.
(une petite faille extensive, de rejet décamétrique, décale la limite Rhétien-Keuper).



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