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Vallon du couvent de la Grande Chartreuse |
Situé au pied ouest du Grand Som le monastère de la Grande Chartreuse et son annexe de La Correrie sont blottis au creux d'une typique combe monoclinale, soulignée par une bande de prairies, qui est ouverte dans les marno-calcaires du Berriasien du flanc oriental de l'anticlinal médian.
La rive ouest de ce vallon, boisée, est constituée par les calcaires du Tithonique du coeur du pli, mis en saillie par l'érosion et formant ainsi un typique "mont dérivé", la crête de la Fitole (voir la page "Chartroussette est").
 Le versant sud-ouest du Grand Som, vu du sud-ouest, depuis le sommet du Charmant Som. a.M = anticlinal médian ("du couvent") ; d.B = décrochement de Bovinant ; d.RM = décrochement de la Roche May (prolongement vers le sud-ouest de celui du col de l'Alpe) ; d.rC = décrochement satellite de la Roche Cla. Des commentaires géologiques complémentaires sont donnés sur le panorama  de la rive droite des gorges du Guiers Mort.
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Cette combe est drainée par le ruisseau de Saint-Bruno, affluent de rive droite du Guiers Mort, dont le thalweg suit sensiblement le contact des marnes berriasiennes basales sur les calcaires tithoniques. Ses pentes orientales sont assez largement garnies d'éboulis pour que ceux-ci masquent en grande parie la barre des calcaires du Fontanil, qui y réapparaît néanmoins à chaque nervure un peu saillante et dont le sommet approximatif est suivi par le sentier dénommé "des empreintes".
Les bâtiments de La Correrie sont installés sur le rebord oriental d'un zone plate dont la largeur est proche de 200 m : il s'agit vraisemblablement d'un fragment résiduel d'une terrasse alluviale fluvio-glaciaire abandonnée en marge de la branche lacustre lors de l'obturation de la vallée du Guiers par le glacier de la vallée de Saint-Laurent-du-Pont lors de l'époque würmienne. Son altitude, de 849 m., n'est qu'à peine moindre que celle de la formation analogue de Saint-Pierre-de-Chartreuse mais correspond peut-être à un épisode un peu plus tardif de vidange.
 Le vallon du Couvent de la Grande Chartreuse, vu du sud depuis Valombré. |
Peu en amont de son confluent avec le Guiers Mort ce torrent est traversé par la D.520 b au lieu-dit Pont Saint-Pierre, là où s'embranche la route menant à La Correrie : on peut y examiner le détail local des alternances de marnes et de bancs pluri-décimétriques de calcaires argileux du Berriasien inférieur, qui forment des dalles structurales sur une centaine de mètres plus en aval, le long de la route.
On y voit en particulier qu'elle sont affectées par un pli-faille décamétrique qui affecte donc les couches du flanc est de l'anticlinal du couvent. Il représente, par rapport à ce pli majeur, sur lequel il est greffé, un pli parasite* tout en affectant une forme qui est en tout à fait le modèle réduit, en particulier en ce qui concerne la rupture de son flanc ouest (flanc court) par un faisceau de cassures dont le rejet (demi-flèches) correspond à un chevauchement de la droite vers la gauche (d'est en ouest).
 Le pli-faille miniature du pont Saint Pierre Photo et croquis interprétatif pris depuis le bord de la route, dans l'axe du pli, en direction du nord |
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On remarque que la rupture du flanc ouest du pli ne se concentre pas sur une surface unique mais se partage entre plusieurs surfaces de cassure parallèles (notées Ø minuscule) : cette géométrie est remarquablement similaire à celle de chacun des grands chevauchements du massif (voir le schéma, simplifié à l'extrême, du croquis C). Le pli est en outre affecté par une schistosité qui est assez exemplaire, en ceci qu'elle se dispose "en éventail" dans les bancs calcaires de la charnière anticlinale (repère 1) et devient assez serrée pour masquer la stratification à la charnière synclinale (repère 2). Dans le flanc est du pli elle se réfracte très nettement, à l'occasion du franchissement de l'interface entre les bancs plus calcaires et les lits plus marneux (repère 3). N.B. : Pour bien voir les divers éléments de cette "microstructure" il importe de l'observer sous la bonne perspective qui est celle de l'angle de prise de vue de la photo ci-dessus.
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On note enfin le développement d'une schistosité en éventail dans le crochon anticlinal et d'une schistosité encore plus intense, parallèle au plan axial du pli, dans le crochon synclinal (celui-ci s'en trouve difficile à lire). |
Depuis le couvent lui-même on bénéficie d'une belle vue sur la rive opposée du Guiers Mort, constituée par le versant septentrional du Charmant Som.
 Le couvent et les crêtes de rive gauche du Guiers Mort (Charmant Som) vus du nord depuis le calvaire (point coté 1001) situé 200 m au nord (en amont) du couvent. De ce point la vue s'ouvre vers l'aval et montre, de l'autre coté du Guiers Mort, la coupe naturelle de l'anticlinal médian de la Chartreuse dont la voûte urgonienne forme le sommet du Charmant Som. Analyse géologique de l'arrière plan à la page "Charmant Som nord" |
 Croquis géologique interprétatif de l'arrière-plan du cliché ci-dessus. La carapace urgonienne ployée par l'anticlinal médian de la Chartreuse, éventrée par la vallée du Guiers Mort et ses affluents se referme au sud du sommet du Charmant Som . Ce pli majeur est dédoublé par un repli synclinal, au niveau de l'Urgonien, en un anticlinal du Charmant Som (aCS) et un anticlinal du Fournel (aF). Le flanc ouest de ce dernier pli est cassé par la "faille du Grand Poyat" (fGP). Aux abords même du sommet du Charmant Som l'anticlinal qui le forme est tranché transversalement par une faille à jeu horizontal, le décrochement de l'Oursière.  analyse
plus détaillée de cette coupe de l'anticlinal
médian.
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