Le Jurassique terminal calcaire du Dévoluy - Bochaine |
Il s'agit de la "Barre tithonique"
au sens large, incluant de haut en bas les calcaires du Tithonique,
du Kimméridgien et du Séquanien.
Ces terrains du Jurassique terminal
ne diffèrent pas sensiblement de ceux de la Chartreuse et du Vercors, ou encore du Gapençais (se reporter à
ces massifs)
On trouvera ci-après quelques vues des
aspects des formations qui le composent (consulter éventuellement la liste
des abréviations !)
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Le revers
méridional de la montagne de la Plate, à l'ouest de Veynes
vu du sud, depuis le secteur des Eygaux au nord de Saint-Marcellin (depuis la route D.994b).
Ici la barre calcaire du Jurassique supérieur est assez épaisse (plus de 200 m) et l'on distingue assez bien le niveau kimméridgien par la vire boisée qu'il détermine.
En outre le Séquanien est affecté de nombreux de plissotements (pour mieux les repérer on a tracé en continu un niveau repère et indiqué par des tiretés les plans axiaux de la plupart des plis élémentaires). Pourtant les couches surincombantes (Tithonique), comme celles sous-jacentes (Argovien) décrivent simplement la très large voûte de l'anticlinal de La Plate, sans être affectées par ce plissotement (que l'on peut donc qualifier de "dysharmonique"*). Ceci est lié au fait que le Séquanien est lité en bancs d'épaisseur assez régulière séparés par des diasthèmes bien nettes, ce qui favorise le glissement banc sur banc lors du plissement (voir l'article de glossaire "kink-bands").
La corniche tithonique au nord-est d'Esparron (arête du Rocher Saint-Pierre)
vue de l'ouest, depuis les abords du col d'Espréaux.
La corniche calcaire est relativement mince dans ce secteur, de sorte que les différents niveaux s'y confondent souvent en un seul abrupt. Le sommet du Séquanien
est cependant souligné par un banc plus massif qui représente
un niveau de slumping (voir le même niveau au cliché suivant).
On remarque en outre les failles "normales" (= extensives), qui
sont spécialement mises en évidence par le décalage
de la barre tithonique proprement dite.
Le pied de la corniche tithonique, au bord sud des ravins dominant Manteyer (lieu-dit Le Pas du Loup) (cliché original obligeamment communiqué par M. Christian TRACOL).
Depuis ce point de vue l'on voit en continu le passage des calcaires lités sans joints marneux du Séquanien aux calcaires en petits bancs à joints marneux du Kimméridgien.
On observe à ce niveau un banc de quelques mètres d'épaisseur, d'aspect plus massif, qui présente en réalité un litage oblique, comme on le voit au cliché suivant.
Cette anomalie du litage, au sein de ce banc, indique que, lors de son dépôt, la sédimentation a été perturbée : elle ne se faisait plus, comme normalement, par décantation mais par des apports latéraux venant de la droite (du NE).
Ce litage oblique résulte sans doute de glissements sous-marins synsédimentaires, car de telles figures sédimentaires s'observent occasionnellement dans une ambiance de "slumping" : voir notamment le niveau inférieur du second cliché de la page "Hauterivien".
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Le Jurassique terminal de la montagne d'Aujour en rive droite de la Maraiz, (sous Château Juan).
Vue plus rapprochée permettant de mieux apprécier
les caractéristiques stratonomiques (organisation des lits)
des différentes formations du Jurassique terminal du Bochaine
méridional.
La faille permet de confronter côte à côte
la stratonomie du Séquanien et celle de l'Argovien, grâce
au relèvement de son compartiment droit.
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Un graben synsédimentaire cacheté par
les bancs supérieurs du Tithonique, vu de l'ouest, depuis les pentes de rive droite de
la vallée d'Agnielles, 2 km en amont du confluent avec le
Grand Buëch.
Fa et Fb = deux failles extensives conjuguées
; S = surface de strate cachetant le graben.
aspects de la stratigraphie du Tithonique au Châtel
(nord du Dévoluy)
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