Les Gillardes, gorges de la basse Souloise |
En aval de Saint-Disdier-en-Dévoluy la Souloise s'échappe du Dévoluy en franchissant la barrière des calcaires sénoniens par un défilé à parois verticales. Au sortir de ce dernier,1 km en aval du pont de la D.217, la rivière reçoit l'apport des eaux des sources des Gillardes, qui surgissent de part et d'autre de son lit et à peine au dessus de celui-ci. Il s'agit de résurgences alimentées par des eaux qui ont circulé dans les réseau de grottes des calcaires sénoniens (en fait leur véritable émergence est masquée sous la nappe d'éboulis qui garnit le pied de leurs falaises).
La localisation de ces sources en ce point est très logique car on est ici à la charnière du synclinal de Saint-Disdier - Agnières, donc au point le plus bas de la gouttière naturelle des calcaires sénoniens, à l'endroit même où la rivière commence à entailler son lit dans leur soubassement imperméable de calcaires argileux et de marnes de l'Hauterivien-Valanginien.
En aval des Gillardes, jusqu'aux environs du village de La Posterle, la Souloise traverse des formations quaternaires (éboulis et glaciaire ancien) qui masquent le substratum du Sénonien. Au niveau de La Posterle la vallée se rétrécit car ce bedrock y émerge du quaternaire. Il est surtout constitué par la barre tithonique au revers de laquelle est construit ce village, qui s'avance en éperon au travers de la vallée (et qui est d'ailleurs redoublée, au sud du village, par un chevauchement secondaire). En rive droite de la Souloise cette barre tithonique s'élève vers le col de l'Aup, en contrebas des falaises sénoniennes des Bréchons et s'y termine en rencontrant le système d'accident qui affecte ce secteur (pour plus de détails voir les pages "Pic Grillon" et "sommet Gicon").
En aval de La Posterle la Souloise débouche dans la vaste terrasse alluviale quaternaire de Pellafol qui s'étale sur sa rive gauche. Sa vallée reste encaissée car son lit y est creusé plus de 150 m en contrebas de la surface de colmatage. Cependant il n'entaille le plus souvent que des dépôts quaternaires car, sauf le long des pentes qui descendent de la Sambut, ceux-ci sont également largement présents sur sa rive droite (alluvions glaciaires et éboulis glissés en amont du Monêtier d'Ambel ; lambeau de la terrasse de Pellafol sous le village d'Ambel).
Le cours inférieur de la Souloise : terrasse de Pellafol et retenue du Sautet vus du sud, depuis le sommet Gicon. Les alluvions quaternaires de la terrasse de Pellafol cachent les Terres Noires du sillon subalpin, dans lesquelles le Drac a ouvert son lit en aval de Corps et d'Ambel. Au contraire, en amont de ces localités le Drac doit franchir la barrière des calcaires liasiques entre la Sambut et la Pointe de Rogne. Cette dernière forme un bourrelet orienté NE-SW, surélevé par l'accident (chevauchement ?) de Corps (ac.C) (voir la page Corps), en bordure ouest de la cassure majeure du linéament d'Aspres (à droite des limites du cliché : voir la page "Sambut") |
plus de détails sur la terrasse de Pellafol |
Néanmoins, jusqu'à sa confluence avec le Drac, le lit de la Souloise parvient à atteindre occasionnellement, sous ce remplissage alluvial, les formations marneuses des Terres Noires et du Jurassique moyen du sillon subalpin*. Bien qu'il ne les mette à jour que de façon discontinue on y voit que ces couches sont affectées de vigoureux plis mineurs, dont les axes sont orientés NE-SW, comme ceux de l'entaille du Drac au sud de Corps. Il faut sans doute y voir des froissements de détail, à la marge occidentale du bourrelet plissé des calcaires liasiques de la Sambut, que le jeu du linéament d'Aspres-lès-Corps a surélevé en travers du sillon subalpin. (voir les pages "Corps" et "Sambut").
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