Romeyer, vallée de la Meyrosse |
L'extrémité nord-orientale de la dépression de Die dessine un rentrant qui s'engage entre le rebord méridional des plateaux orientaux du Vercors (plateau du Veymont) et la partie nord-ouest de la montagne du Glandasse. Elle y ouvre un cirque couronné de falaises, que ferme du côté sud l'éperon de la Dent de Die.
Le cirque de Romeyer et le rebord méridional des plateaux orientaux du Vercors vus d'avion, du sud - sud-ouest, depuis l'aplomb de Molières - Glandaz. Le nom de Romeyer désigne le groupe des villages des Vignons, des Arnauds et des Liotards.(suite vers la droite du paysage visible sur ce cliché à la page Glandasse). On distingue, dans la partie inférieure gauche du cliché, un pli anticlinal, d'axe NE-SW, qui affecte la barre tithonique à la montagne du Bret (qui se profile devant Romeyer). Il s'agit d'un froissement local des couches, qui semble lié à la présence de la faille de Jasneuf (écrasement, selon le schéma de l'ancrage*, de la lèvre sud-orientale de cette cassure ?). |
Coupe du rebord méridional du Vercors (falaises dominant la dépression de Romeyer), d'après H. ARNAUD, 1976. 2. Calcaires argileux et marnes de l'Hauterivien ; 3. Calcaires argileux du Barrémien tout-à-fait inférieur ; 4-7 = Barrémien inférieur calcaire, formant falaise ("Urgonien" au sens large) : 4. Calcaires lités à petits débris ou à silex ; 5. Calcaires bioclastiques lités ; 6. Calcaires dolomitiques ; 7. Calcaires à Rudistes noter les passages latéraux, par indentations, entre la partie basse des calcaires bioclastiques de l'Urgonien inférieur (4) et les marno-calcaires lités du Barrémien inférieur (3) |
L'origine de cette véritable reculée*, qui s'enfonce vers le nord-est depuis Romeyer jusqu'au Pas de Chabrinel, est certainement liée au passage de la faille de la Queyrie, qui a sans doute dirigé l'érosion régressive du torrent de la Meyrosse. Cependant le cours actuel de ce torrent est décalé vers le nord par rapport au tracé de la faille : ceci est conforme au processus classique, qui prévoit son éloignement progressif par rapport à la lèvre de faille la plus résistante à l'érosion (ici la lèvre sud-est).
L'éperon de la Dent de Die correspond
à une navette*, terminée en pointe
vers le nord-est, intercalée entre la faille de la Queyrie et une faille secondaire, de direction un peu oblique, la faille de la Dent de Die, qui se connecte vers le sud à la faille du Jasneuf.
Le rocher de la Dent
de Die se détache en relief, bien que le compartiment intercalaire auquel il appartient soit plutôt abaissé, car il est formé de
calcaires massifs du Barrémien inférieur bioclastique. En effet ce rejet vertical fait qu'il est encadré par les couches
de la partie plus basse de la succession du Barrémien inférieur, dont les faciès marno-calcaires font qu'elles sont plus aisément affouillées par l'érosion.
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St-Julien en Quint |
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