(l'Oisans, au sens large**)
Les plus hauts sommets du massif, depuis le Pelvoux (groupe de sommets de gauche) jusqu'aux Écrins (sommet de droite), vus d'avion, du nord (de l'aplomb de Villar-d'Arène). |
Quelques vues pittoresques des hauts sommets cristallins du massif des Écrins-Pelvoux. |
Aperçus relatifs à chacun des différents secteurs du massif des Écrins-Pelvoux :
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Grandes Rousses |
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Malsanne - Rochail |
Bourg-d'Oisans / / / Hte Romanche |
Guisane |
Valjouffrey |
Vénéon |
Combeynot - Vallouise |
Valgaudemar |
Champoléon |
Fournel - Dourmillouse |
Au sud-est de la chaîne de Belledonne, le socle cristallin* est mis à nu dans un groupe de massifs très élevés (plus de 4100 m à la Barre des Écrins) qui se situent en même temps à la charnière de l'arc des Alpes occidentales françaises et à la jonction des Alpes françaises septentrionales et méridionales.
Au nord-ouest, autour de Bourg-d'Oisans, ce
sont les massifs du Rochail et des Grandes Rousses,
qui se connectent à celui de l'Oisans proprement
dit** (vallée du Vénéon, autour de Saint-Christophe-en-Oisans).
Les massifs qui se trouvent plus au sud ou plus à l'est
sont séparés les uns des autres par les vallées
du Valbonnais, du Valgaudemar, du Champoléon,
de la Vallouise et de la Haute Guisanne. Mais ils
sont tous interconnectés avec celui du haut Vénéon
en un ensemble qui culmine dans les chaînons des Écrins et du Pelvoux.
L'ensemble de ces massifs peut être considéré, du point de vue géologique, comme de simples dépendances d'un vaste massif des Écrins - Pelvoux, sensu lato, qui correspond au socle cristallin du domaine dauphinois interne et qui a servi de butoir contre lequel sont venues déferler les nappes de charriage des zones internes.
** L'Oisans géographique et historique correspond au bassin hydrographique de la Romanche en amont de Séchilienne, mais ce vocable était volontiers appliqué à tout le massif par les grimpeurs (notamment grenoblois) du début et du milieu du XX e siècle. On trouvera plus de détails sur la signification géographique du mot "Oisans" en consultant le site Vallouimages.
Concernant le massif Écrins - Pelvoux je crois juste et pertinent d'évoquer la mémoire de Jean Vernet (1904-1996). Alpiniste de haut vol de son époque, il se prit de passion pour la géologie de ce massif et plus particulièrement pour les rapports qu'y entretenaient les témoins de sa couverture sédimentaire avec leur socle cristallin. Au terme d'un inventaire exhaustif et d'une minutieuse description des contacts socle - couverture il aboutit à cette conclusion selon laquelle les terrains cristallins avaient subi une déformation par vastes plis et des pincées synclinales souvent sub-verticales, bien plus qu'une fracturation par failles inverses. Il semble pourtant que cette observation objective soit encore négligée par nombre de chercheurs ou vulgarisateurs actuels (particulièrement géophysiciens), pour qui le dogme théorique d'un socle qui se rompt et s'imbrique, mais ne plie point, reste - à tort - la seul manière de comprendre la déformation du socle cristallin des Alpes.