La Faurie |
Autour du village de La Faurie la vallée du Grand
Buëch traverse une dépression largement ouverte, qui correspond à une ample cuvette tectonique, à flancs
peu inclinés, dont la partie centrale est occupée par de larges affleurements de Berriasien et dont les reliefs bordiers sont armés par le Tithonique.
En vue plongeante, du haut du ciel, l'entrecroisement de deux familles de plis qui détermine cette structure annulaire est particulèrement spectaculaire.
d'après une image extraite de "google-earth" La dépression de La Faurie vue du sud, dans l'axe de la vallée du Grand Buëch (d'aval vers l'amont), c'est-à-dire pratiquement dans l'axe des plis post-sénoniens. Comparer avec la vue prise dans l'axe des plis anté-sénoniens. Les plis des deux phases superposées anté-sénoniens sont distingués par un dessin de charnière cerné de vert pour les plis anté-sénoniens et d'orange pour les plis post-sénoniens. |
Cette cuvette structurale résulte en effet de l'entrecroisement d'un synclinal anté-Sénonien de La Faurie (S5) avec un ample synclinal post-Sénonien NNW-SSE d'Oze, qui constitue sensiblement le prolongement septentrional du synclinal des Selles (voir la carte structurale ci-après).
Par ailleurs le site de La Faurie est célèbre parmi les paléontologistes pour son gisement d'ammonites du Berriasien (situé au nord du village). Il a en effet fourni aux collections de divers laboratoires (notamment celui de l'Université de Grenoble) de nombreux spécimens dont beaucoup ont été élevés au rang de types de référence mondialement connus des spécialistes de cet étage. Trop exploité pendant tout le XX éme siècle, il ne livre plus, à l'heure actuelle, que des fragments résiduels.
Le Buëch pénêtre dans la cuvette de La Faurie du côté nord en traversant en cluse l'anticlinal W-E du Faucon et de La Rochette (A5 sur le schéma structural), dont il coupe successivement les deux flancs. Du côté est le Tithonique forme une échine qui s'élève depuis la vallée d'Agnielles jusqu'à la Tête de l'Aup : il s'agit d'un mont jurassien correspondant à un anticlinal post-Sénonien (l'anticlinal de la Plate) dont l'axe plonge vers le sud et qui affecte plus au nord le Sénonien de la Montagne de Durbonas (voir la page Agnielles).
Le débouché aval (bord sud) de la cuvette synclinale de La Faurie vu du sud, depuis les pentes septentrionales de la Montagne d'Aujour. s.O = synclinal N-S d'Oze ; a.P = anticlinal N-S de la Plate (plus de détails : cliché page "Veynes") ; Ds = surface de discordance du Sénonien. La corniche tithonique qui ceinture la cuvette décrit des ondulations qui sont essentiellement dues au "V topographiques" de son entaille par les cours d'eau. Par contre la trouée du Grand Buëch correspond à la charnière du synclinal des Selles. Du côté oriental la cuvette est fermée par le mont jurassien* de l'anticlinal de la Plate, armé par le Tithonique, qui forme la montagne de l'Aup et celle de La Plate. En avant de la trouée du Grand Buëch s'ouvre la dépression anticlinale d'Aspres - Veynes. Le cours du Petit Buëch y suit pratiquement l'axe de l'anticlinal SW-NE d'Aspres (non désigné). Entre les cours parallèles du Grand et du Petit Buëch s'allonge le plateau des Eygaux, isolé par l'érosion fluviatile récente, où les Terres Noires sont coiffées par un niveau de terrasses fluviatiles anciennes remontant à l' époque de la glaciation de Mindel. |
Du côté ouest la dépression de La Faurie est ceinturée par le crêt* de Tithonique de la montagne de la Longeagne (voir aussi la page "Aspres"), qui se rattache en continu à celui du flanc sud de l'anticlinal de la Rochette, fermant ainsi la cuvette vers l'ouest, à la faveur de sa torsion par le synclinal de La Faurie. Du côté est ce crêt s'infléchit pour se poursuivre vers le NE par celui du Bois des Apôtres, Chavreyret et la montagne de La Plate (cette dernière en rive gauche du Buëch).
Le rebord sud de la cuvette synclinale de La Faurie et la rive droite du Petit Buëch au niveau de Veynes vus de l'est, depuis crête ouest de la Montagne de Céüse. |
Sur ce bord sud de la cuvette la rivière tranche le crêt du Tithonique immédiatement après le confluent du torrent d'Agnielles, pour déboucher dans la dépression anticlinale d'Aspres. L'examen du revers méridional de ce crêt permet d'y observer d'assez spectaculaires replis mineurs (d'axe N-S) qui affectent uniquement les calcaires lités du Séquanien. Les plus beaux sont ceux mis en évidence par le ravinement du versant sud de la montagne de La Plate (voir la page "Veynes") .
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(de Lus à Veynes) |
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(au sud de Veynes) |
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Aspres |
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