Aiguille de Venosc, col du Vallon, Clapier du Peyron |
Le col du Vallon est une grande selle d'alpage, d'ailleurs dédoublée par un piton rocheux, qui abaisse l'arête qui descend vers le nord depuis le sommet du Clapier du Peyron en direction de l'Aiguille de Venosc. Elle est déterminée par une bande d'affleurements sédimentaires qui est orientée transversalement à la crête. Mais elle ne se poursuit guère vers l'ouest dans le vallon de Lauvitel car elle y est tranchée en biais par une cassure, la faille de Ser Barbier, qui est d'ailleurs assez spectaculaire par sa planéité.
Du côté oriental au contraire les affleurements sédimentaires du col du Vallon se raccordent en continu vers l'est à ceux du vallon N-S de la Muzelle. En outre la faille de Ser Barbier se raccorde, apparemment sans l'intersecter, avec celle limitant du côté ouest le fossé du vallon de La Muzelle (voir la carte ci-après). Le sédimentaire du col du Vallon apparaît ainsi une simple apophyse de celui du vallon de la Muzelle, lequel représente quant à lui le prolongement méridional, au sud des Deux-Alpes, de l'hémigraben du Ferrand.
version plus grande de cette image Schéma cartographique de la géologie des vallons au nord de la Muzelle. |
De fait le sédimentaire du col du Vallon s'avère correspondre, lui aussi, au remplissage d'un hémigraben similaire. Son fond est fortement incliné vers l'est et la largeur d'affleurement de son contenu sédimentaire s'ouvre donc dans cette direction.
Cette disposition est sans doute due au basculement vers l'est du flanc ouest du fossé de la Muzelle, lequel a été occasionné par le pincement synclinal de ce dernier, lors des déformations induites par la compression alpine. |
Coupes du col du Vallon (localisées en 6A et 6B sur la carte) A = coupe perpendiculaire à la crête du col, entre le lac de la Muzelle et le col du Vallon. B = coupe le long de la crête du col, transversale au fossé d'effondrement liasique NB : A et B sont orientées à près de 90° l'une de l'autre ; B est une coupe selon un plan qui aurait été celui de la verticale lors du dépôt. En fait les couches sont maintenant basculées vers l'est, du fait du pincement synclinal de l'hémigraben de la Muzelle, conformément à la coupe A, et l'horizontale du plan de coupe correspond à une surface qui est maintenant doucement inclinée vers l'ouest. |
En effet son contenu, essentiellement constitué de schistes domaro-toarciens, héberge à plusieurs niveaux des lames (olistolites) de socle cristallin, de houiller ou de dolomies triasiques (voir cliché ci-après).
De plus son fond est colmaté par des lits alternants de Lias calcaire et de brèches à matériel cristallin et triasique.
Du côté sud des alpages, ce matériel bute presque orthogonalement contre le socle cristallin de l'échine NE de la Tête de la Muraillette. Cela se fait par une surface très redressée qui a été appelée faille de l'Embernard et considérée comme une paléofaille liasique en raison des indentations qui s'y manifestent entre les matériaux de ses deux lèvres.
La "faille de l'Embernard", au pied des escarpements de la Tête de la Muraillette (pentes de rive droite du ravin des Ruines, altitude 2250). La surface de contact cristallin - sédimentaire n'est absolument pas plate, ni marquée de tectoglyphes* de friction ; elle pend en moyenne de 70° vers le SE (vers la droite). |
Pour plus de détails consulter la publication n° 087
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Lauvitel - brèche du Perrier |
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Vallon de la Muzelle |
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