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Le Petit Som, col de la Ruchère |
Au sud-est de La Ruchère les pentes de rive droite du Riou Brigoud s'accidentent d'un petit chaînon annexe qui redouble du côté ouest celui des Éparres et du Grand Som. Il culmine avec le sommet du Petit Som (1772 m.) et conserve son individualité vers le sud jusque peu au delà de la ligne de partage des eaux entre Guiers Vif et Guiers Mort, mais sans y atteindre toutefois la latitude du Couvent.
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Carte géologique schématique du secteur de La Ruchère |
Il correspond à un crêt* de calcaires du Fontanil qui a été mis en relief par l'ouverture d'une combe monoclinale au niveau de l'Hauterivien et qui regarde vers l'ouest du fait qu'il appartient (comme cette dernière) au flanc oriental de l'anticlinal chartreux médian.
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Le flanc ouest de la montagne, qui tombe sur le col de la Ruchère, donne une coupe de la succession des couches du Berriasien. Elle doit en montrer tous les termes car le Tithonique du coeur de l'anticlinal médian affleure 50 m en contrebas du col dans le ressaut qui domine du côté est le habert ruiné coté 1325, ainsi qu'à la bosse anticlinale boisée cotée 1396 située à l'ouest. Par sa constitution comme par son épaisseur cette succession stratigraphique présente de nettes analogies avec la coupe de référence, du Fontanil.
 Le Col de la Ruchère (versant méridional), vu depuis l'extrémité sud-ouest de la Prairie du col. d.Ps = décrochement (sénestre) de la "cheminée ouest" du Petit Som : d.p = branche principale ; d.s = branche secondaire (voir la page annexe "détails") ; d.pL = décrochement du Pas du Loup ; a.M = anticlinal médian (du Couvent) ; f.Fe = faille de la Folie (branche orientale). cF = formation des calcaires du Fontanil, et leurs équivalents dans la coupe de référence du Fontanil : Be.i = berriasien inférieur marneux : Be.mc = alternances marnes et calcaires : membre du Peuil (en bas) et des Oullières (en haut), cFi = calcaires lités : membre de Valetière, cFm = calcaires massifs : membre de la Rivoire. Les niveaux les plus élevés de la formation, brunâtres et à silex contournés (notés cFs) n'affleurent que sur le versant opposé de la crête. (voir la coupe structurale en fin de page) |
Les affleurements des prairies du col (marno-calcaires à prédominance marneuse) sont pratiquement horizontaux et sont donc situés à la voûte même de l'anticlinal.
Toutefois, là où s'embranche le sentier qui descend en sous-bois vers la Ruchère, ils font place assez brutalement à des lits plus calcaires, d'abord pentés à 25° ouest mais qui accroissent leur pendage en quelques dizaines de mètres, dessinant ainsi une charnière déjetée vers l'ouest (qui est celle de l'anticlinal médian, du Couvent).
 Réseau de diaclases, au col de la Ruchère à quelques mètres sous le col, en versant nord : vue du nord-ouest sur les dalles de marno-calcaires du Berriasien inférieur du flanc ouest de l'anticlinal du couvent. |
La brutalité de ce changement est probabblement liée au fait que ces bancs sont séparés de ceux de la voûte par une branche orientale de la "faille de La Folie", orientée N.40, qui détermine plus au SW l'étroite bande des Prairies de la Folie (voir la page "Aliénard") : en effet le long de cette dernière, jusqu'à Billon et au delà, les marnes berriasiennes, qui reposent à l'est sur le Tithonique du point 1396, butent à l'ouest contre les calcaires du Fontanil de l'Aliénard (ces derniers, lesquels son plus fortement pentés et abaissés appartiennet au flanc occidental, déjeté vers l'ouest, de l'anticlinal médian).
Les niveaux calcaires supérieurs, qui forment le sommet du Petit Som se montrent affectés par un système de cassures qui y détermine le passage escarpé de la "cheminée ouest" : il s'avère correspondre à un décrochement sénestre orienté sensiblement N 140.
| Pour plus de détails voir la page des détails géologiques observables aux alentours du sommet du Petit Som |
image sensible au survol et au clic
Le revers oriental du Petit Som (crêtes qui le séparent du chaînon du Grand Som), vu du sud, depuis les pentes du col de Mauvernay.
Succession normale des couches du flanc oriental de l'anticlinal chartreux médian (a.M), dessinant deux crêts alternant avec deux combes monoclinales (le crêt des Roches Rousses est anormalement peu saillant : cela vient de ce que l'Urgonien y a été aminci par un aplanissement antérieur à sa dissection par l'érosion récente).C'est le crêt urgonien de ce même flanc de pli qui constitue la crête plus orientale des Roches Rousses des Éparres, que recouvre le Sénonien des prairies du col de Bovinant (photo ci-après) ; mais le relief de ce crêt urgonien reste là très discret (comme c'est d'ailleurs le cas dans toute la Chartreuse occidentale, sans doute parce que l'érosion quaternaire précoce en a décapité la voûte anticlinale).
Coupe transversale à la partie méridionale de la crête des Éparres
La ligne en points-tirets, tangente à la pente topographique des Roches Rousses des Éparres, figure la surface d'aplanissement ancienne qui explique que le crêt urgonien soit ici aussi peu saillant. Cette surface est à l'évidence antérieure au fonctionnement du chevauchement de la Chartreuse orientale (Ø3), car il a nettement surélevé, par rapport à elle, le chaînon du Grand Som.
Ce sommet est visité par les itinéraires du fascicule n°1Q
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| Aliénard |
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Roches Rousses |
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