Le Saint-Eynard, Corenc, Meylan |
l'extrémité méridionale de le crête fermant la dépression du Sappey
Le sommet du Saint-Eynard (1359 m.), qui domine
Corenc, est en réalité l'extrémité
sud d'une proue de bateau, pointant vers le sud, qui ferme de
ce côté la dépression du Sappey. La "lisse"
de ce bateau est formée par le bord érodé
de la dalle du Tithonique, ployée par le synclinal du Sappey
(pli qui fait directement suite, du côté est à
l'anticlinal de l'Écoutoux).
Pour plus de détails sur les roches qui constituent la montagne se reporter à la page "Tithonique".
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Le rebord subalpin aux abords nord de Grenoble,
vu du sud, de l'aplomb de Saint-Martin-d'Hères.
Les tirets gris correspondent au tracé de l'intersection des plans axiaux avec la surface topographique ; leur convergence apparente vers le nord est un pur effet de perspective. Par contre on voit clairement que ces plis sont coupés en biais par le rebord subalpin
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L'extrémité méridionale de la montagne du Saint-Eynard, vue du sud-ouest depuis les pentes orientales du Rachais.
Sous cet angle on ne voit pratiquement que le flanc ouest du synclinal du Sappey.
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Au niveau du Tithonique l'axe de ce synclinal passe en effet exactement
à l'extrémité ouest du fort et plonge nettement
vers le nord pour se poursuivre bien en contrebas du village du
Sappey.
Les falaises qui se poursuivent depuis le fort,
vers le nord, en dominant le Grésivaudan constituent un
splendide rebord de crêt à regard est, taillé
dans le Tithonique.
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Les abrupts orientaux du Saint-Eynard, vus du NE, d'avion, depuis l'aplomb de Saint-Ismier.
f.pG = faille du Pas Guiguet : faille compressive (voir détails ci-après) ; f.A = faille du ravin de l'Aiguille : décrochement dextre orienté NE-SW, très comparable par son rôle morphologique à la faille du Pas de la Branche (voir page "Saint-Ismier") : la surface de cassure, verticale et maintenant dénudée en falaise entre les points 1324 et 1372, a servi d'amorce au découpage et à l'effondrement d'une tranche de roche, large de plus de 100 m, qui se trouvait initialement en avant (le redent ainsi formé correspond à la facette de falaise qui regarde vers la droite entre 1358 et 1324).
L'Aiguille est un
piton isolé en fond de ravine, au pied de la falaise séquanienne ; la "fontaine ardente" est celle du ravin du Rochasson de Meylan (voir en fin de page).
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Elles sont accidentées de quelques
fractures mineures, dont la plus importante est celle que suit
le sentier du Pas Guiguet.
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La faille du Pas Guiguet, dans la corniche supérieure
du Tithonique, au nord du fort du Saint-Eynard,
vue d'avion depuis le Grésivaudan
Le sentier du pas Guiguet suit une vire qui s'élève
de droite à gauche le long d'une surface de cassure, indiquée
par des tirets blancs. Le compartiment
droit (supérieur) se trouve surélevé en même temps que décalé vers la gauche (se
repérer sur le niveau massif moyen de la falaise, dont
le sommet est souligné par des tirets rouges et la base
par des tirets bleus).
On a là un exemple très représentatif de faille compressive (= "faille inverse"). On peut d'ailleurs apprécier la valeur du raccourcissement dû à son jeu : il est égal à la distance horizontale entre les deux intersections des tirets rouges par le tracé de la cassure.
Concernant la place
qu'occupe cet accident dans la structure d'ensemble voir la coupe
ci-après.
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Coupes des chaînons les plus méridionaux de la
Chartreuse (du Saint-Eynard à la Bastille).
Il s'agit de 3 coupes en série, décalées
du sud (en bas) vers le nord (en haut). Noter la présence
de failles inverses "enroulées" par les plis
(la plus occidentale et celle du Jalla ; la plus orientale est celle du Pas Guiguet).
La coupe ne passe pas par le sommet du Saint-Eynard, mais sur sa crête NE : la situation structurale du sommet lui-même correspond à la charnière du synclinal du Sappey.
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À Corenc le talus de Terres Noires qui ceinture le pied de la montagne
s'accidente d'un relief en forme de butte qui est déterminé
par des affleurements de calcschistes bioclastiques et même
de calcaires à entroques.
Ces "calcaires de Corenc" avaient été
attribués au Bathonien. Mais ces faciès de remaniement sédimentaire s'avèrent être plus récents, car intercalés
par interstratification dans les plaquettes d'âge callovien : ils représenter par conséquent un faciès latéral
des Terres Noires inférieures.
Quoi
qu'il en soit ces couches sont remontées, par un accident
chevauchant fortement penté vers l'est, par rapport aux
niveaux plus élevés (Argovien) de la succession,
qui affleurent à l'ouest de Corenc. Cet accident représente
très probablement le prolongement du chevauchement du Jalla, ployé par l'anticlinal de l' Écoutoux (voir la coupe ci-dessus).
Pour plus de détails voir les publications n° 094 et 177. |
De beaux plis étaient visibles dans ces
couches, à la faveur d'une ancienne carrière (maintenant
interdite d'accès) située à l'ouest du village.
Ils affectent les marnes à plaquettes et sont visiblement
dysharmoniques par rapport aux bancs plus massifs qui les supportent.
Ces plis ont une vergence est, avec déversement vers le
bas, parallèle à la pente topographique. Ils s'accompagnent
en outre d'une disjonction distensive des lits de plaquettes :
ces caractères bizarres suggèrent une origine non
tectonique mais par "collapse", c'est-à-dire
par glissement des marnes vers l'aval par rapport aux bancs qui
les supportent.
Les plis de la carrière située au sud-ouest de
Corenc,
vue prise du sud, depuis le tournant creux d'altitude 425 de la
D512 (emplacement actuellement privatisé et masqué par une villa).
(la pente topographique du versant de la vallée du Grésivaudan
est inclinée vers la droite).
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Au nord de Corenc,
dans les ravines dominant Meylan les Terres Noires situées
immédiatement sous les marno-calcaires de l'Argovien contiennent
des miches aplaties d'épaisseur décimétrique,
dites "à septaria", qui contiennent des cristallisations
rayonnantes de quartz. Dans le ravin du Rochasson (commune de
Meylan), ces niveaux sont en outre le siège d'une émission
de gaz naturel (comparable à celle de la Fontaine ardente" du Gua).
Pour plus de détails voir les articles
de J. Debelmas, 1978 et de C. Kerckhove, 1979.
panorama septentrional depuis le sommet du Saint-Eynard, voir la page "Sappey" ainsi que
le fascicule
n°1P
Carte géologique simplifiée (fond topographique d'après la carte IGN au 1/100.000°)
carte géologique au 1/50.000° à consulter
: feuilles Grenoble et Domène
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28/12/18